Votre bébé approche ou a déjà fêté son deuxième anniversaire et, de plus en plus, vous avez l’impression de faire face à un petit monstre, testant vos limites en permanence !
Vous voilà sans doute face au « terrible two » également nommé « crise des deux ans« . Cette période du développement est normal mais éprouvante et naturellement redoutée par les parents.
Heureusement, mieux comprendre et adopter la bonne attitude peut permettre de franchir ce cap sans finir en burn out…
C’est l’objectif de cet article, décryptons ensemble tout ce qu’il y a à savoir sur ce fameux « terrible two ».
C’est quoi le terrible two ?
Le terrible two, comme son nom l’indique, survient généralement autour des deux ans. Il s’agit d’une phase de développement de l’enfant caractérisée par des comportements et des émotions intenses. Les enfants deviennent souvent plus têtus, refusent d’écouter et peuvent avoir des accès de colère fréquents. C’est une phase naturelle où les enfants commencent à affirmer leur indépendance. Petit garçon ou petite fille ? Aucune différence entre les sexes, c’est exactement comme la crise d’adolescence !
Pourquoi votre enfant fait-il une crise vers 2 ans ?
Plusieurs facteurs contribuent à la crise du terrible two. À cet âge, nos enfants commencent à développer leur propre identité, ils veulent explorer le monde et grandir par eux-mêmes. Ils découvrent également que leurs actions ont des conséquences, ce qui peut les amener à tester les limites pour voir jusqu’où ils peuvent aller.
Le tout-petit n’arrive pas à gérer ses émotions et a souvent du mal à communiquer efficacement.
À l’âge de 2 ans, la majorité des enfants n’ont pas encore développé un langage suffisamment avancé pour pouvoir exprimer efficacement leurs besoins, émotions etc.. par des mots. L’incompréhension de ses interlocuteurs peut donc provoquer de la frustrations et de la colère chez notre bambin.
De plus, à cet âge, les enfants commencent à ressentir le besoin de contrôler leur environnement. Ils aspirent à prendre des décisions et à accomplir des actions par eux-mêmes, mais leur manque de compétences et d’autonomie peut souvent constituer une limite. Ce qui peut rapidement les contrarier.
Combien de temps peut durer le terrible two ?
La crise des deux ans se produit de 18 mois à 3 ans et peut durer de quelques mois à un an. Chaque enfant a un tempérament différent, certains traversent cette phase plus rapidement que d’autres. Même si cette période est éprouvante pour la famille, elle finit toujours par passer. Savoir contrôler son comportement de parent à ce moment précis est essentiel si vous ne voulez pas que ça dure !
Comment reconnaitre la crise des 2 ans (les signes) ?
Difficile de passer à côté mais si vous avez encore des doutes, voici quelques signaux d’alerte caractéristiques du terrible two :
- Votre enfant devient difficile à gérer, fait des « crises de colère », se jette par terre, crie et pleure et a des réactions disproportionnées.
- D’un autre côté, il peut juste après vous solliciter pour des moments d’échange et de tendresse.
- Votre bout de chou a tendance à dire « non » à tout, même s’il comprend très bien les consignes ou qu’on lui propose quelque chose qu’il aimait habituellement.
- Il insiste pour faire les choses tout seul, même s’il n’en est pas encore tout à fait capable.
- Votre bambin n’arrive pas à exprimer clairement ce qu’il veut (lui-même semble ne pas savoir), il s’énerve et semble frustré régulièrement.
- Il est en conflit constant avec les autres enfants et montre de l’agressivité. Taper, mordre, pousser les autres… sont devenus un mode d’expression !
Les livres des émotions :
Explorez avec vos enfants le monde complexe des émotions à travers cette sélection captivante de livres qui les aideront à comprendre, exprimer et gérer leurs sentiments de manière saine et enrichissante. Les livres sont des compagnons qui explorent les émotions de façon plus compréhensible et passionnant pour eux. N’hésitez pas à les lire et relire !
Comment réagir pendant la période du terrible two ?
Les grosses colères soudaines d’un enfant de deux ans peuvent clairement nous laisser dans l’incompréhension, nous stresser, nous agacer et perturber complètement le quotidien !
On a trop tendance à se dire que c’est un caprice d’enfant, à perdre patience et à sortir immédiatement la plus belle punition. Pourtant, il est essentiel de rester calme et de faire preuve d’empathie. C’est facile à dire me direz-vous mais croyez-moi, céder à l’énervement ne fera qu’empirer les choses. Gardez plutôt à l’esprit ces quelques conseils :
– Rester bienveillant pendant cette phase d’opposition !
Gardez votre sang-froid, même en cas de crise, car votre réaction peut influencer celle de votre enfant. Parlez calmement avec des mots simples, ce n’est pas le moment d’utiliser des expressions ou des sous-entendus qu’il ne comprendrait pas. N’hésitez pas en revanche à exprimer clairement vos propres émotions. Dites-lui que vous n’êtes pas content(e), triste, en colère, déçue… Votre enfant n’y sera pas totalement insensible même s’il fait mine du contraire.
– Fixer des règles et ne pas fléchir !
Attachez-vous à mettre des limites claires, l’enfant a besoin de cadres pour se sentir en sécurité. Sachez encourager et féliciter lorsque c’est bien mais toujours souligner lorsque le comportement dépasse les limites. S’il voit que vous avez cédé pour éviter ou stopper une crise, cela l’incite évidemment à réitérer, avec en plus un sentiment de toute-puissance. N’hésitez pas utiliser le rapport action/conséquence que l’enfant comprend très bien. Par exemple, s’il a été méchant à l’école, on ne sort pas au parc le soir… (choisissez quelque chose que votre enfant apprécie vraiment pour que cela soit efficace). Cette démarche est bien plus pertinente que de punir le tout petit : le coin, les lignes ou autres trucs du genre n’apportent absolument rien !
– Ne pas négliger les câlins, au contraire montrer de l’intérêt à votre enfant
Vous êtes la figure d’attachement et votre comportement est un indicateur fort pour votre enfant. Il a besoin de se sentir aimé et en sécurité pendant cette tempête émotionnelle. Écoutez-le attentivement lorsqu’il parle, répondez et trouvez ensemble des solutions pour l’apaiser. Soyez présente autant que possible et ne soyez pas radine en câlin. Se dire « ah non, il ne m’écoute jamais et est vilain donc pas de câlin » est totalement l’inverse d’une éducation positive.
Pour ma part par exemple, mon fils a besoin de mes bras pour arrêter sa crise de larmes, il ne sait absolument pas y mettre fin sans un câlin. D’ailleurs il le dit lui même « maman fais moi un câlin, je n’arrive pas à m’arrêter ».
– Permettre à l’enfant de faire des choix
Offrir à votre fils ou fille un certain contrôle des situations peut éviter les crises. Par exemple, proposez autant que possible deux possibilités plutôt que d’en imposer une seule (pour manger, pour s’habiller, pour les activités…). Le jeune enfant aura alors l’impression d’être valorisé et de pouvoirs exprimer sa préférence.
Dans cet objectif, l’aménagement d’une chambre Montessori est un véritable atout car elle favorise l’autonomie. Dans cet espace, avec du mobilier à bonne hauteur, l’enfant peut ainsi choisir sa tenue, ses jeux, faire sa toilette comme un grand, installer son lit comme il l’entend… Un super moyen de s’affirmer en cette période de terrible two !
– Anticiper et savoir détecter les crises potentielles
Si votre enfant est fatigué, qu’il est grognon ou que vous le sentez agacé pour X raisons, essayez de lui proposer une distraction. Cela peut être un temps calme ensemble, un jeu qu’il aime bien, une petite sortie… Si rien n’y fait et que votre enfant commence déjà à être désagréable, vous pouvez également faire le choix de l’ignorance afin qu’il s’apaise seul. Vous pouvez alors verbaliser ainsi : « je constate que tu es énervé donc je vais te laisser te calmer un moment puis nous pourrons en discuter ». Par cette formule, et il y en a bien d’autres, vous faites remarquer à votre bambin que son comportement n’est pas adapté tout en l’informant que vous restez disponible pour lui.
Terrible two : comment gérer une crise en public ?
Bon cette fois la crise terrible est là, votre enfant crie en plein milieu d’un magasin à la manière d’un véritable tyran… Savoir réagir immédiatement et correctement est indispensable, pour que cela ne dure pas et pour minimiser votre inconfort en public. Oui, je sais ce que c’est de se taper la honte parce que notre enfant est subitement infernal. Sans compter que les gens autour y vont bon train avec leurs réflexions désobligeantes, comme si c’était si facile de faire obéir un enfant ! Essayez donc ceci pour contenir la crise :
- Mettez-vous à la hauteur de votre enfant et demandez-lui calmement ce qui ne va pas. Inutile de lui demander d’arrêter de crier ou de vous-même hurler dessus (quel message renvoyez-vous si vous faites la même chose ?)
- S’il est trop énervé pour verbaliser, sortez avec lui et isolez-vous afin d’amorcer un retour au calme. Cette stratégie permet généralement de l’éloigner de la source du problème.
- À l’extérieur, l’enfant veut souvent tout acheter (bonbons, jouets…), or ce n’est pas toujours possible. Essayez alors de montrer de l’intérêt pour ce qu’il convoite tout en lui expliquant que ce serait une très bonne idée-cadeau pour tel ou tel événement. Vous pourriez par exemple prendre une photo pour garder en mémoire le jouet voulu (finalement votre enfant l’oubliera très vite !).
- N’oubliez pas de lui rappeler que vous comprenez ce qu’il ressent et que vous êtes là pour l’aider à s’apaiser.
- Ne cédez surtout pas même si la tentation est grande ! Faire face au refus, gérer les émotions et supporter la frustration sont une étape essentielle pour le bon développement de l’enfant. Il sera confronté à ces situations toute sa vie ! (Bien sûr parfois, vous finirez par dire oui… On n’est pas des super héros, ce n’est pas grave, vous ferez mieux la prochaine fois !)
Après ce genre de crise, une discussion posée sera bénéfique. Votre enfant, plus calme, pourra revenir avec vous sur ce qui s’est passé, sur la cause de sa contrariété. Vous pouvez également lui faire part de votre avis et lui expliquer ce que vous avez ressenti. Essayez de trouver une solution commune pour que cela ne se reproduise plus. N’oubliez pas de toujours le féliciter lorsque cela se passe bien !
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