Chute de cheveux en post-partum : Comment l’éviter et la traiter

Votre bébé à 3, peut être 4 mois déjà et soudainement vous avez l’impression de retrouver des cheveux partout ?

Sur la brosse, dans la bonde de douche, sur le tapis et même entre les doigts de votre bébé !

Si cela peut rapidement inquiéter, rassurez-vous, environ 40 à 50 % des femmes sont confrontées à la chute de cheveux en post-partum.

À quoi est-ce dû ? Combien de temps ça dure ? Comment limiter la chute ou booster la croissance des cheveux ? Parcourons ensemble la question de la perte de cheveux qui suit l’accouchement.

Pourquoi observe-t-on une chute de cheveux en post-partum ?

La perte de cheveux après une grossesse, scientifiquement connue sous le nom d’effluvium télogène, est principalement due aux changements hormonaux dans le corps de la femme. Durant la grossesse, les niveaux élevés d’œstrogènes prolongent la phase anagène (de croissance) des cheveux, réduisant ainsi la chute quotidienne naturelle des cheveux. Résultat la chevelure est souvent resplendissante, plus dense avec des cheveux plus épais.

Après l’accouchement, patratas ! Les taux d’œstrogènes s’effondrent, ramenant le cycle capillaire à son état normal. Cette baisse hormonale déclenche le passage d’un grand nombre de follicules pileux de la phase anagène à la phase télogène (de repos), suivie de la phase exogène (de chute), entraînant ainsi une perte de cheveux plus significative.

Le stress et la fatigue liés à l’accouchement et à la maternité peuvent également participer à la chute des cheveux, tout comme les carences alimentaires. Les jeunes parents ont généralement moins de temps pour faire de bons petits plats sains et équilibrés, pourtant, c’est essentiel pour la bonne santé capillaire ! Pas seulement d’ailleurs, toutes ces raisons sont aussi responsables du fameux baby-blues…

Quand la chute de cheveux en post-partum commence-t-elle et quand finit-elle ?

L’alopécie du post-partum commence habituellement entre le troisième et le quatrième mois après l’accouchement, le temps de cette fameuse transition du cycle capillaire vers la phase de chute. N’ayez crainte, vous n’allez pas perdre vos cheveux par poignées ni constater des trous, la chute est juste plus abondante qu’à la normale, la répartition reste homogène.

Quant à la fin de cette période capillaire morose, si elle varie d’une femme à l’autre, elle est toujours temporaire et devrait durer moins de six mois. La plupart des femmes constatent un retour à la normale de leur chevelure au plus tard un an après l’accouchement. Il faut par contre savoir que l’allaitement impacte plus longuement la fibre capillaire en raison des taux élevés de prolactine.

Comment limiter la perte de cheveux et favoriser une nouvelle croissance ?

Il est légitime de vouloir prendre quelques mesures préventives pour limiter la perte de cheveux lors du post-partum.  Néanmoins, si vos cheveux doivent tomber à ce moment-là vous ne pourrez jamais l’empêcher complètement. C’est la nature et ce n’est que passager, accepter, écouter son corps et prendre son mal en patience est sans doute la meilleure solution. Il y a pire que ça non ?

Une fois ceci dit, on peut espérer qu’en chouchoutant un peu notre chevelure des le début de la grossesse, la fibre capillaire sera plus forte pour résister aux fluctuations hormonales et surtout pour vite repousser. Voici quelques points d’action qui ne pourront en plus que vous faire du bien.

– Une bonne alimentation : la clé de tous vos problèmes !

Ne dit-on pas que le bien-être intérieur se voit à l’extérieur ? L’apport nutritionnel est crucial pour une bonne santé capillaire ! Adoptez une alimentation équilibrée riche en fruits, légumes, protéines et graisses saines pour fournir à votre corps les nutriments essentiels. Ne négligez pas non plus votre hydratation.

La vitamine B, en particulier la biotine (B7), l’acide pantothénique (B5), la niacine (B3), la pyridoxine (B6) et la cobalamine (B12) jouent un rôle clé. Mais aussi les minéraux comme le zinc, le calcium, le magnésium, le fer et le sélénium. Les protéines sont tout aussi importantes car elles apportent des acides aminés soufrés (L-Cystine et méthionine notamment) utiles à la fabrication de la kératine du cheveu.

Même si le mieux reste de bien manger, la fameuse cure de vitamines et minéraux peut complémenter. Envisagez la prise de ces compléments alimentaires juste après l’accouchement en demandant systématiquement conseil à votre médecin, d’autant plus si vous allaitez. La levure de bière est notamment réputée pour la croissance des cheveux et elle a l’avantage d’être compatible avec l’allaitement.

Voici des exemples d’aliments recommandés en post-partum pour favoriser la santé des cheveux  :

– Repos et détente au programme

Là encore il n’y a pas vraiment de secret, le stress est extrêmement nocif pour notre santé globale, tout comme le manque de repos. Prenez donc soin de vous, dans la mesure du possible, dès le début de la grossesse.

Dormez suffisamment et même bien plus si vous en ressentez le besoin. Une fois bébé né, ce sera bien plus compliqué, c’est là qu’un partage équitable avec votre partenaire est nécessaire. N’hésitez pas non plus à faire appel à l’entourage pour garder bébé quelques heures si vous vous sentez épuisée.

Relaxez-vous ! Prenez du temps pour vous, pratiquez une activité qui vous détend. Essayez de ne pas succomber au stress d’un quotidien bouleversé par l’arrivée de bébé. Facile à dire je le sais, mais pendant quelques mois il faut savoir lever le pied, relâcher ses attentes et dédramatiser. C’est ainsi que doucement et sereinement, vous arriverez à organiser cette nouvelle vie de famille, sans y perdre tous vos cheveux !

– Une bonne routine capillaire

Première chose, méfiez-vous des pseudo produits miracles stimulant la pousse des cheveux. Vendus à prix d’or, ils contiennent souvent plus de produits chimiques et d’eau qu’autre chose. Faites de même avec les multiples recettes diffusées sur les réseaux sociaux. Si beaucoup sont effectivement intéressantes avec des produits naturels, des huiles essentielles y sont souvent incorporées et cela n’est pas toujours compatible avec l’allaitement. Ces huiles ont certes des bienfaits, cependant leur dosage doit être scrupuleux pour qu’elles ne deviennent pas dangereuses. Elles sont par ailleurs néfastes pour l’environnement.

Choisissez donc des soins capillaires de qualité pour vous laver les cheveux. Lotion anti-chute de cheveux, shampoing et après-shampoing spécialement formulés pour favoriser la repousse des cheveux et apporter du volume dans la période « entre-deux ».

Soyez doux avec votre cuir chevelu. Pas de brossage excessif et de coiffures serrées, sous peine de casser encore plus les cheveux. De la même façon, évitez au maximum les appareils chauffants (sèche-cheveux, lisseur, boucleur…).

Vous pouvez masser vos racines avec de l’huile de ricin ou faire des masques l’Aloe vera. L’huile de coco ou l’infusion de clou de girofle sont aussi des solutions naturelles pour des cheveux forts qui poussent vite. Il y en a bien d’autres, faite une petite recherche sur internet, vous serez étonnée de voir comme votre frigo et vos placards de cuisine regorgent d’ingrédients bienfaiteurs pour les cheveux.

– Le coiffeur à la rescousse de vos cheveux !

Enfin, si vraiment votre chevelure ne ressemble plus à rien et que vous ne supportez plus votre tête, courez donc chez votre coiffeur habituel ! C’est un professionnel qui saura exactement quoi faire pour votre fibre capillaire, selon la nature de vos cheveux et l’ampleur de la chute. Il pourra également vous proposer une nouvelle coupe afin de vous mettre en valeur, le temps de retrouver votre chevelure habituelle. C’est par ailleurs un excellent moyen de s’offrir un moment de détente, pour être une jeune maman belle et pleine de confiance en soi !

Quand doit-on s’inquiéter d’une chute de cheveux en post-partum ?

Perdre ses cheveux en post-partum d’accord toutefois à un moment donné il est tout de même utile de se demander si c’est bien la seule cause. En effet, les problèmes de thyroïde, l’anémie ou l’alopécie androgénique peuvent également engendrer la chute des cheveux, ce sont là des sujets de santé distincts à prendre en compte et à traiter comme il se doit.

Alors, si la perte de cheveux persiste au-delà d’un an ou si elle est accompagnée d’autres symptômes, mieux vaut consulter un médecin. Bien que cela reste rare, un traitement s’avère parfois nécessaire, sous forme de lotion capillaire, d’injection ou de micro stimulation du cuir chevelu.