Déshydratation bébé : comprendre, diagnostiquer, remédier et surtout l’éviter !

La déshydratation bébé est un sujet crucial dans la santé des tout-petits car elle peut intervenir très vite.

Identifier les périodes à risque, reconnaître les signes et agir rapidement est essentiel.

Toutefois, le mieux reste encore d’adopter des mesures préventives, faire boire bébé bien sûr mais pas que…

Dans cet article, j’aborde tous ces points afin que la déshydratation bébé ne soit plus un mystère et que vous soyez au top en toutes circonstances.

Qu’est-ce que la déshydratation bébé ?

On parle de déshydratation lorsqu’un corps perd plus de liquides qu’il n’en consomme. Les jeunes enfants y sont particulièrement exposés car leur métabolisme est plus rapide. Par ailleurs, ils disposent d’une plus petite réserve d’eau et sont moins capables de réguler leur température corporelle par rapport aux adultes.

Comment savoir si son bébé est déshydraté ? Les symptômes à surveiller

Il n’est pas forcément évident de percevoir les premiers signes de déshydratation chez un bébé qui n’est pas capable de communiquer. Néanmoins, la concomitance de plusieurs de ses symptômes devrait rapidement vous alerter :

• Une fontanelle et des yeux enfoncés : la zone molle sur le dessus de la tête du bébé s’enfonce légèrement, les yeux semblent également creusés et cernés.
• La bouche et la langue sèches : la déshydratation entraine un manque de salive.
• Baisse des couches mouillées : si votre bébé mouille moins de 6 couches en 24 heures, cela peut indiquer une diminution anormale de la production d’urine.
• Manque d’appétit : votre bébé refuse de manger, que ce soit l’allaitement, le biberon ou toute autre chose.
• Absence de larmes lors des pleurs : les bébés déshydratés n’ont plus suffisamment d’eau dans le corps pour produire des larmes lorsqu’ils pleurent.
• Une peau d’apparence sèche : l’épiderme s’assèche, perd son élasticité et sa souplesse.
• Un bébé irritable et/ou plus somnolent que d’habitude.
• Une perte de poids significative en peu de temps.

Quelles sont les causes d’une déshydratation bébé ?

La déshydratation chez les bébés peut avoir de multiples causes et notamment :

• Une diarrhée persistante ou des vomissements répétés qui entrainent une perte importante de liquides et d’électrolytes.
• La fièvre importante qui fait transpirer davantage et conduit là encore à une perte des liquides corporels.
• Si votre bébé ne boit pas suffisamment au cours de la journée, que ce soit par l’allaitement ou le biberon.
• Une exposition prolongée à la chaleur peut rapidement conduire à la déshydratation.
• De nombreuses maladies comme les infections gastro-intestinales, urinaires, respiratoires ou d’autres affections sont à l’origine de cas de déshydratation chez les bébés.

Quelles sont les conséquences d’une déshydratation chez l’enfant ?

La déshydratation ne doit pas être prise à la légère car elles entrainent de nombreux problèmes de plus en plus graves comme :

• Fatigue et faiblesse : la déshydratation est source de fatigue et amène souvent un état léthargique du jeune enfant.
• Problèmes de thermorégulation : sans une hydratation suffisante, le corps n’arrive plus à réguler sa température interne. En été, le risque de coup de chaleur est alors accru.
• Un déséquilibre électrolytique : les électrolytes sont des minéraux chargés électriquement présents dans le corps, tels que le sodium, le potassium, le calcium, le magnésium, le chlorure et le phosphate. Ils jouent un rôle essentiel dans le maintien de l’équilibre des fluides, la régulation de l’hydratation cellulaire, la transmission des impulsions nerveuses et la contraction musculaire.
• La baisse de la pression artérielle : entrainant un ralentissement de la circulation sanguine et des problèmes de fonctionnement des organes.
• La diminution de la fonction rénale : les reins ne filtrent plus correctement les déchets et les toxines du corps.
• Une diminution de la fonction cognitive : altération de la concentration, de la mémoire et de la capacité d’apprentissage.
• La perturbation globale du système digestif : la diminution de la production de salive et de sécrétions digestives cause des problèmes de digestion et une constipation.

Quand doit-on s’inquiéter et consulter pour une déshydratation bébé ?

Dès les premiers signes de déshydratation, il faut agir au plus vite, d’autant plus si votre bébé est jeune.

La première étape consiste à chercher à hydrater votre enfant par tous les moyens. Si vous arrivez à le faire boire (allaitement, biberon, pipette…), même en goutte-à-goutte, c’est déjà un point positif. Vous pouvez également vous rendre en pharmacie afin d’acheter une solution de réhydratation bébé. Ce liquide spécialement élaboré à cet effet contient du sel et du sucre afin de rétablir rapidement l’équilibre électrolytique du corps.

Lorsque la déshydratation est déjà avancée, vous n’arriverez plus du tout à faire boire bébé. Dans ces circonstances, son état va très vite se dégrader. Il est alors essentiel de consulter un professionnel qui évaluera le problème et apportera rapidement les solutions appropriées. Si la réhydratation par voie orale ne suffit pas, une hospitalisation sera envisagée pour administrer des liquides par voie intraveineuse.

Et surtout, je vous donnerai comme recommandation générale de ne pas hésiter à consulter ! Vous êtes le mieux placé pour savoir si votre bébé ne va pas bien, si son état vous inquiète et a fortiori si c’est votre premier enfant, prenez conseil au plus vite. Sans forcément aller directement aux urgences, de nombreux interlocuteurs seront en mesure de vous rassurer rapidement et vous indiquer la marche à suivre. Votre médecin traitant mais aussi le pédiatre, le pharmacien, la sage-femme, l’infirmière…

Comment éviter la déshydratation de son bébé ?

Le mieux c’est bien sûr de tout faire pour éviter la déshydratation bébé ! En restant à l’affut des signes évocateurs (symptômes susmentionnés) et en prenant quelques mesures préventives, vous limiterez considérablement le risque.

Assurez-vous de nourrir votre bébé régulièrement

Les nouveau-nés allaités ou au biberon peuvent avoir besoin d’être nourris toutes les 2 à 3 heures. Votre bébé a déjà commencé à consommer d’autres liquides que le lait maternel ou le lait infantile ? Offrez-lui fréquemment de l’eau, du bouillon ou des jus de fruits ! C’est particulièrement important par temps chaud ou lorsqu’il est malade.

 

Évitez l’exposition prolongée à la chaleur

Les bébés sont bien plus sensibles au coup de chaleur que les adultes. Par conséquent, évitez de les exposer à des températures élevées pendant de longues périodes et a fortiori aux heures les plus chaudes de la journée.

À l’extérieur, assurez-vous de bien protéger bébé du soleil. Habillez-le légèrement, mettez-lui un chapeau et des lunettes de soleil (de la crème si nécessaire).

En période de canicule, essayez de passer du temps dans des endroits frais et bien ventilés. À la maison, utilisez des ventilateurs, des climatiseurs ou des draps humides pour rafraîchir l’environnement.

Une surveillance accrue lors des maladies

Lorsque votre bébé est malade, surveillez attentivement son hydratation. La fièvre, la diarrhée ou les vomissements augmentent considérablement le risque d’une déshydratation rapide. Suivez les recommandations et le traitement du médecin et faites boire votre bébé pour compenser les pertes.

Éduquer les personnes en charge de votre enfant

Si les professionnels d’une crèche ou l’assistante maternelle sont compétents pour veiller à l’hydratation des jeunes enfants et détecter les problèmes, ce n’est pas forcément le cas de toutes les personnes susceptibles de garder votre bébé.

Les grands-parents, tata, tonton, la voisine ou la jeune baby-sitter… Tous pourront être une formidable nounou d’un jour pour votre tout petit mais manquer de vigilance et d’informations face au risque de déshydratation d’un bébé.

N’ayez pas peur d’être « rabat-joie » ou de sembler en faire trop. Y compris face à des parents (soi-disant) expérimentés alors que c’est votre premier enfant ! Informer les autres c’est protéger votre bébé et véhiculer largement les bonnes pratiques pour préserver l’ensemble des personnes fragiles (jeunes, souffrantes, âgées).